Sociological study about normality and deviance
"What means normality ? What are norms ? What define normality and deviance ?"

This is a sociological study about the subject of normality and deviance with an anthropology approach and juvenile delinquency focus. The researches are provided by scientific documents and magistral lessons in french from university of Brussels (EU).
references : Hugues-Olivier Hubert (H2O), 2024-2025. Traité de morale, DUPREEL Eugène, 1932. What's Normal ?: Reconciling Biology and Culture, HORWITZ Allan, 2018. Surveiller et punir : Naissance de la prison, FOUCAULT Michel, 1975. Introduction to the science of sociology, PARK & BURGEES, 1921. Written world of GOFFMAN Ervin. Conduites marginales des jeunes et classes sociales, DUBET François, 1987. (pdf)
En sociologie, la normalisation est un processus social par lequel des idées et des actes finissent par être perçus comme « normaux » et tenus pour acquis ou « naturels » dans la vie quotidienne. Les normes sociologiques d'une société se manifestent par des lois prescrites qui proscrivent des comportements considérés comme déviants. Ce qui est perçu comme normal et anormal sont connotés d'une valeur relative au temps et à l'espace de la situation donnée interprétée. Un débat philosophique concernant l'égalité et l'équité peut permettre d'éclairer l'idée qu'une société peut accepter comme étant juste, valorisante ou jugée mauvaise. En 1932, dans Traité de morale, Dupréel expose en effet que les valeurs absolues (définitives ; qui ne peuvent évoluer, changer) ne sont que des idéaux. Les valeurs sont fondamentalement relatives à son environnement, mais également à sa valeur reconnue par le groupe. Les obligations, tolérances, interdictions, moeurs et législations changent avec le temps. Les normes évoluent, ne sont pas définitives et sont susceptibles de changements. Il existe des normes formelles : conventions écrites, code (civil, pénal, juridique) Des normes informelles : rapports sociaux et rôles sociaux (règles tacites, accords communs de civilité : les formules de politesse, de bienséance) Les normes vont établir des règles de conduites qui cadrent les comportements individuels (et ceci même si une remise en question et une contestation sont toujours présentes) et définissent ce qui est normal dans la vie en société. Ces normes ne sont pas identiques d'un Etat à un autre, et peuvent varier d'une région à une autre selon les cultures. Contrôle social et sanctions La société instaure des mécanismes de contrôle afin de maîtriser le comportement de la population. Ces modalités de contrôles peuvent être formelles comme l'établissement de forces de police (institutionnels), d'outils et de service de contrôle (professionels), de surveillance (techniques) ainsi que informel comme un contrôle par l'attention du voisinage ("neighbour watch") et du regard des autres citoyens. Des mesures techniques dans l'espace urbain est adapté à ce système de contrôle par l'installation, par exemple, d'abri-bus transparent, d'éclairage public, de caméras de surveillance, d'alarmes, de dispositifs qui visent à dissuader. Ces contrôles peuvent être suivis de sanctions formelles fondés par la législation régionale et les procédures judiciaires ou administratives tels que des procès, des amendes, des peines et des mesures. Les sanctions peuvent être implicites et se révéler par une exclusion, des jugements par autrui, un sentiment de rejet. Les déviances La déviance est la qualité d'un comportement qui s'écarte des normes généralement admises dans une société. Le caractère déviant d'un acte est considéré comme tel si il fait l'objet d'une réaction sociale qui la condamne. La déviance tout comme la norme est relative à l'environnement, au contexte et au type de société. Le vol ne peut pas exister dans une société où la propriété privée n'existe pas. Un autre exemple : tuer une personne est considéré comme un homicide, mais en situation de guerre, ce même acte peut être salué par des citations d'honneurs ou des décorations. Les déviances sont liées aux normes et aux lois à une société conforme. Les infractions, contraventions, délits, crimes sont des actes condamnables dans la réalité qui adhère à des lois où ceux-ci sont condamnables. La perception d'un acte considéré comme déviant est aussi relatif en fonction des groupes sociaux qui l'interprète ainsi que leur niveau de tolérance. La capacité de relativiser et de donner sens à des problèmes sociaux dépendent de la conscience des citoyens. Des actes similaires peuvent être perçus comme un problème majeur ou comme une expression ordinaire de la lutte des classes. Certains habitants peuvent se rendre compte de la difficulté d'intégration, du rejet subit, et des injustices sociales ; et par conscience collective de cette misère, ils se comportent de façon solidaire. Donner un sens à un acte permet de moins le craindre, à l'opposé que de le considérer comme insensé ou injustifié sans essayer de le comprendre qui fait naître une peur par l'incompréhension et qui se résulte à un rejet de ces comportement jugés comme problématique. Cette peur face à la différence dans les espaces sociaux peut engendrer à un enfermement dans des schémas stéréotypés et une mésinterprétation de la réalité, tout comme une dépendance à une protection civile renforcée individualiste qui peut avoir des conséquences sur la liberté d'autrui. Quelques causes des phénomènes de déviance : - Déficit de socialisation Un déficit est ce qui manque pour équilibrer. La socialisation est un processus par lesquel les individus intériorisent les valeurs, les normes et les modèles de conduite de la société ou des groupes aucquels ils appartiennent. Ce procédé contribue à la construction des identités individuelles par l'expérience de successions d'états et des acquis. Elle est essentielle d'un point de vue collectif car elle participe à la transmission d'un héritage culturel commun qui est intégré par les individus.L'apprentissage de la socialisation se développe tout au long de l'existence d'un invidivu en contact avec d'autres individus. L'importance d'être entouré, de se retrouver dans des espaces sociaux avec ses pairs ou des inconnus permettent la socialisation. Ainsi, à l'école, ce n'est pas seulement par le cadre de l'enseignent qui permet un savoir social mais également les moments de pauses de midi, de récréations et de travaux de groupes qui est un vecteur primordial de ce développement de socialisation entre humains. Les lieux de loisirs, les médias, réseaux sociaux participent de façon importante à la socialisation des individus. Lorsqu'un individu manque de socialiser, il se trouve en marge, différent, à l'écart. Et celui-ci comporte une insuffisance à s'intégrer, à comprendre les autres individus, à se conformer. Il peut manquer de normes informelles et agir de façon "insensée". - Explication théorique en terme fonctionnaliste Les conduites déviantes peuvent être le résultat d'un dysfonctionnement, un déséquilibre entre les besoins d'un individu et les moyens pour eux de les satisfaire. L'influence de la société peut amplifier cette production de déficit de régulation sociale. L'ensemble des valeurs produites par la société ne correspond pas aux besoins ni aux attentes des citoyens, ce qui restreint les individus. Le fonctionnement des besoins dans une société de consommation peut s'analyser par le processus constitué de 4 étapes : les besoins objectifs, les besoins culturels, les besoins-aspirations, les besoins obligatoires. 1) Les besoins objectifs sont les besoins primaires, indispensables à la survie. 2) Les besoins culturels sont les besoins qui assurent l'adaptation à la vie sociale. 3) Les besoins-aspirations sont des besoins matérialiste socialement désirés, qui nourrit les aspirations qui permettent l'amélioration des conditions d'existence. 4) Les besoins obligatoires sont les besoins qui sont une nécessité, qui devient une norme de consommation. Le téléphone au XXIe siècle est devenu un besoin obligatoire dans la société de consommation en Occident. Une personne ne possédant pas de téléphone est difficilement considéré comme "normal" dans cette société donnée et sera victime d'un manque d'intégration social. De plus que le développement technique fait naître de plus en plus de besoins-aspirations qui deviennent progressivement des besoins obligatoires et donc entrent dans des normes de socialisation, la nécessité de consommer pour s'intégrer socialement est également devenu l'effet d'un produit social dans une société de consommation. Il existe parfois des déséquilibres entre ce que la société valorise et les moyens qu’elle procure aux individus pour atteindre ces buts valorisés. Les individus concernés vont alors développer des modes d'adaptations (typologie par Robert. K. Merton) en fonction de leurs rapports aux moyens et aux buts valorisés : le conformisme (l'individu adhère à la conformité et moyens légitimes), le ritualisme (l'individu adhère à la conformité mais a perdu l'objectif du but), l'innovation (l'invididu trouve d'autres moyens, parfois illégaux ou illégitimes, pour atteindre son but), l'évasion (l'individu refuse la poursuite de la conformité et cherche un moyen de fuir), la rébellion (l'individu refuse catégoriquement la poursuite du but et la conformité) Nombreux d'individus n'ayant pas les moyens pour s'intégrer ou poursuivre le but valorisé de la société développent alors des alternatives (solidarité, communauté, production de leurs propres valeurs,...) et parfois ces populations en marge sont considérées comme problématique car n'intègre pas les normes sociales de société et sont jugés de anormales, alors qu'il s'agit en théorie d'une réaction à un décalage des valeurs socialisées ou idéologiques. La déviance ne serait donc pas seulement un déficit moral, un déficit de socialisation ou de régulation, mais mettrait aussi en jeu l’accès inégalitaire aux moyens et donc aux possibilités d’atteindre les buts valorisés. D'après l'étude de Robert K Merton, le conformisme absolu, la reproduction parfaite de toutes les normes sociales dans les comportements de tous les individus, ne se rencontre pas dans la société. Ce serait sociologiquement un état anormal. Il en est de même pour la déviance absolue qui, elle-même, ne s’observe pas d’un point de vue global. Les déviants ne seraient généralement que des déviants partiels, s’écartant des normes dans certains domaines tout en continuant à obéir aux normes sociales dans d’autres domaines. Selon lui, "les phénomènes de déviance contribuent à un équilibre social". La déviance dans une approche fonctionnaliste (qui se base sur le fonctionnement dans une société) est nécessaire dans un environnement collectif, car elle contribue à un rééquilibre social. Elle permet de mettre en évidence les défaillances d'une organisation, la modification des règles, une occasion de changement. Elle permet également de renforcer l'unité d'un groupe, d'affirmer son idéologie, de faire preuve de tolérance ou pas. Elle permet de réfléchir à une adaptation innovante des oranisations et sociétés. Les déviances ouvrent aussi la porte à l’innovation et au changement social (les règles peuvent être transgressées dans l’intention de les remettre en cause, ou réfutées dans le but de d'atteindre l'autorité qui dirige ces règles) exemple : Galilée qui a contribué aux avancées scientifiques (dont le temps) était considéré comme un criminel, on parle alors de criminalité antérograde (=qui va de l'avant). - Déviance et inégalités sociales Les inégalités sociales sont le résultat d'une répartition inégale des ressources sociales entre les individus au sein d'une même société. La déviance peut être une conséquence endogène (= qui prend naissance à l'intérieur d'un système) de la cause d'une inégalité sociale. Chez les jeunes, la délinquance juvénile, est majoritairement due à une vulnérabilité sociale et en particulier la condition socio-économique des tuteurs légaux. La stratification sociale (division morcellée de populations partageant des points culturels communs qui se rassemblent résulte à des hiérarchies et différences sociales) a une influence sur les conditions de vie. exemple : Dans certaines zones d'habitations les contrôles de police sont plus fréquents, ce qui produit des arrestations de certaines populations jugées problématiques et atteste une certaine officialité de délinquance ethnique dû à la concentration des peuples partageant la même culture. Cette focalisation sur des types d'individus alimente un racisme et témoigne de certains abus de la part des forces de l'ordre sur des populations souffrantes d'inégalités sociales. Les conditions de vies et les cultures différentes ne sont pas une problématique par nature, mais l'abus de contrôle et de pression par les forces de l'ordre sont ce qui va témoigner d'une violence dans certains quartiers. Si les populations défavorisées sont surreprésentées dans les chiffres de la criminalité, c’est qu’elles font l’objet d’un contrôle plus important. Ces contrôles vont alimenter les documentations et statistiques qui vont servir aux productions médiatiques qui informent ou risque de désinformer les citoyens par un manque de développement du contexte historiques des conditions sociales et économiques. La théorie des populations de même culture concentrées en un espace engendrant de la déviance est réductrice. Une réflexion complète et une considération totale du contexte dans son ensemble est essentielle pour ne pas tomber dans des schémas de théories de catégorisation sociales. La déviance des populations correspondrait soit à des modes d'adaptations à la société par leurs moyens soit à des réactions à l'égard d'un ordre social qui produit l'inégalité au sein des rapports sociaux. Et s’il s’agissait d’analyser la violence de la structure sociale qui enserre certaines catégories sociales pour comprendre la violence de ces dernières ? - La délinquance adaptative dans un environnement (étude sociologique de l'école de Chicago) en développement : Centralisation d'industries et industrialisation qui engendre des regroupements de quartiers d'ouvriers, de quartiers de classes moyennes, de quartiers de classes fortunées qui s'étendent en zones vers les périphéries. Des guerres se déclenchent et une arrivée de migrants vont venir occuper une "zone en transition" ou quartiers à l'abandon non financés par aucun investisseurs. Cela crée une concentration d'individus défavorisés formant une population qui se doivent de développer leur propre économmie en parallèle, clandestine, souterraine, considérée illégale (trafic, marchés noirs, services et échanges,..). De nouvelles formes de régulations et de communautés trouvent des alternatives et innovent par leurs propres moyens (mafia, ghettos, quarters, towns,..). Le processus migratoire va regrouper des individus partageant la même culture qui vont choisir de se regrouper naturellement et créer des quartiers à forte homogénéité culturelle qui est nécéssaire dans le cycle de l'assimilation. *On appelle gentrification le processus paradoxal par lequel, en voulant lutter contre une ghettoïsation, on encourage les investissements publics et privés pour attirer des commerces et l’établissement de populations plus fortunées. Mais, en revalorisant le quartier, on produit aussi une revalorisation des valeurs immobilières ; et les loyers augmentent au point que les populations les plus pauvres se voient contraintes de partir. On remarque que en France, la concentration de peuples défavorisés se trouvent en périphérie. Le processus cycle d'assimilation sociologique : Les individus qui arrivent doivent se positionner dans l'ordre économique (logement, emploi) et ont tendance à se regrouper avec les personnes du même milieu social pour refonder des solidarités et mettre leurs ressources en commun afin d'accroître leurs chances de survie. Cette culture distincte va fonder une identité collective pour rendre la communauté plus visible et acceptée. (enjeu politique et symbolique) La phase d'accomodation est une forme d'entente s'établit par un échange culturel, une entente et une hybridation sur le sol de la société d'accueil. Ce qui résulte à la phase d'assimilation qui est l'insertion en somme d'une communauté d'individus dans la vie commune d'une société donnée. *Ce processus ne suppose pas une acculturation totale (=la suppression de la mémoire de la culture d'origine) Il arrive qu'une communauté alors établie dans un mouvement de promotion sociale s'enrichit et développe une volonté de quitter sa zone pour s'établir vers un terrain de classe sociale plus élevée ; et on remarque que les comportements de déviances ne quittent pas les zones, ce qui démontre que la délinquance est non due à une origine mais à la situation socio-économique des individus. Des systèmes de castes ont tout de même été étudiés, notamment le cas où aux Etats-Unis le système fonctionnait sous un régime raciste et de ségrégation raciale, les stratifications sociales et le développement du processus d'assimilation étaient empêchés ce qui a résulté à une forte concentration cloisonnée traversant différents cercles concentriques de la ville d'une population d'origine noire : la Black Belt. - Réaction à une ordre social inégalitaire La déviance et la violence peuvent aussi apparaître pour ces populations comme une forme d’expression des inégalités et des discriminations dont ils se sentent victimes.
La délinquance juvénile : Une culture, une strate, une logique de domination, un type de conscience ou une influence collective sont des facteurs qui expliquent la présence déviance de conduites sociales des jeunes dans une société. La délinquance juvénile change de signification lorsqu'elle se situe dans un contexte où les racines socio-culturelles se sont développées de manières différentes. Selon la classe sociale d'un individu, son rapport aux valeurs varie ainsi que sa situation socio-culturelle. La délinquance peut être une réaction, une manifestation, une expression d'une société de classes réprimée. La répression est une action de rejet volontaire, de contenir, d'interdire un acte jugé néfaste avec des mesures prises à cette fin. (Réprimer = Empêchement d'un sentiment de se développer, de s'exprimer, de se manifester.) Cette domination sociale engendre un sentiment d'injustice car les lois ne sont pas toujours universelles et les valeurs changent d'une culture à une autre. Il existe des professions qui définissent des normes et qui véhiculent les idéologies de la normalité et l'anormalité. L'influence des figures dites "entrepreneurs moraux" qui pèsent sur l'élaboration et l'application des lois suggère une inégalité, tout comme le conflit culturel qui oppose déviants et conformistes (notion d'association différentielle), ainsi que l'élaboration du jugement et également la transformation de mécanismes discriminatoires dans la machine judiciaire. (Gusfiels, 1967 ; Sutherland et Cressey, 1966 ; Cicourel, 1968 ; Janiwitz, 1976.) Les thèses des "appareils idéologiques de l'Etat" ainsi que de la domination culturelle des classes moyennes démontrent que la délinquance est une conduite de classe car les forces de l'ordre qui la réprime relèvent d'une domination de classe. L'étiquetage et le stigmate (théorie du "labelling") suite à un acte déviant d'un individu ne lui permet pas une réintégration complète à la société qui le pousse hors du champ de la conformité ce qui résulte parfois à une marginalisation, ou a une conséquence durable. Le risque de l'individu est de tomber dans la spirale d'identification à cette étiquette de déviant en l'intégrant à sa construction du "soi" et de faire chuter son estime ainsi que sa capacité à s'en sortir. Le développement de culture et de sous-cultures dans des mouvements de jeunes favorisent parfois une solidarité, des tensions, des attitudes créant un climat de jeunesse propice à une mise en danger de soi ou des autres. La débrouillardise et leur autonomie s'accroissent selon leurs objectifs, et peuvent être interprétées comme des conduites dangereuses pour les institutions et par les forces de l'ordre ; tant que les jeunes n'établissent un processus d'assimilation par des règles formelles. La liberté dont ils jouissent les désigneraient comme des délinquants potentiels. Il est clair que les formes de déviances ne sont pas interprétées de la même manière par les acteurs concernés, jeunes et adultes. La manifestation par la délinquance de ces communautés est une réaction face aux répressions et aux injustices sociales subies, et également l'expression de leur indépendance et liberté. L'Etat répressif au pouvoir maintient le contrôle par la contrainte, la menace et la peur. La désobéissance est une réaction de révolte revendiquant la justice sociale et le rejet de l'autorité. La délinquance peut être alors représentée comme une révolte sociale. Une communauté sous tension s'adapte par des moyens soit de rébellion, de retrait ou d'innovation. Une observation a été faite et il arrive qu'une forme de morale "dirty", méchante, s'inscrit chez certains jeunes. "Cette méchanceté est un mode d'inversion procédant du conformisme frustré ; parce qu'ils ne peuvent accomplir les valeurs conformes (...), les jeunes les inversent de manière à présenter comme un choix ce qui est une identification déçue." (Conduites marginales des jeunes et classes sociales, DUBET François, 1987, p.269.) La conscience de classe permet une identification plus marquée chez certains groupes de jeunes qui s'associent et forment des crews (Chats Noirs, Black Lines, NRV,...). Un sentiment d'appartenance affirme une cohésion communautaire entre des individus et une construction d'un projet qui donne sens à une situation dans une société. Lorsque cette conscience de classe est absente et que la domination vécue est abusive et n'a pas de sens, les jeunes sont emplis d'une "rage" qui déborde très largement les autres niveaux de l'action, qui fait de la délinquance une conduite de classe "dangereuse" et désorganisée, chaotique.
Envisagement de solutions : (work in progress) "Les déviances contribuent au jeu social" / "les phénomènes de déviance contribuent à un équilibre social" Développement de systèmes alternatifs Faire preuve de solidarité Réfléchir sur les causes et les conséquences Anticiper et réaliser des opportunités Permettre aux marginaux de se réintégrer dans la société S'informer, transmettre, éveiller les consciences "En ce qui concerne l'éducation, les objectifs principaux consistent à développer les facultés critiques des individus et d'établir une base permettant à leur personnalité de s'exprimer de façon créative ; en d'autres termes, d'engendrer des hommes libres qui seront à l'abri des manipulations et de l'exploitation de leur suggestibilité pour le bon plaisir et de le profit de quelques-uns. Le savoir ne doit pas être simplement une masse d'informations, mais le moyen rationnel de comprendre les forces sous-jacentes qui déterminent les processus matériels et humains." (De la désobeissance : chapitre 6 : Pour un socialisme humaniste, FROMM Erich, p.107.)